Tensions au CA de la LFP : l'échange musclé entre Létang (LOSC) et de Tavernost

L'ambiance était électrique au siège de la Ligue. Mercredi matin, le conseil d'administration de la LFP a failli virer au clash. Entre réclamations de transparence, questions sur les budgets et menaces de démission, le patron de LFP Media s'est senti acculé. Bienvenue dans les coulisses d'une gouvernance sous haute tension.

Olivier Létang monte au créneau sur Ligue 1+

Le ton est monté d'un cran. Selon L'Équipe, Nicolas de Tavernost s'est carrément senti attaqué lors du conseil d'administration. Olivier Létang, le président du LOSC fraîchement élu à la tête du collège de Ligue 1, a réclamé plus de transparence sur les dépenses de LFP Media et la situation de Ligue 1+. Des points d'étape réguliers, des comptes détaillés, une vision claire de l'utilisation des 14 millions d'euros budgétés pour le marketing.

Loïc Féry de Lorient a rejoint la fronde. Même son de cloche du côté de Nasser al-Khelaïfi qui s'est inquiété de ce qui reviendra financièrement aux clubs en fin de saison. Une question légitime quand on sait que les clubs sont devenus des "centimiers" selon l'expression de Létang.

Prime de 1000 euros : le détail qui fâche

Mais ce n'est pas tout. Un autre sujet a créé la discorde : la prime de mille euros versée à tous les salariés de la LFP et de LFP Media pour récompenser leur travail estival sur le lancement de Ligue 1+. Une décision prise sans consulter le conseil d'administration, ce qui a fait grincer des dents les présidents de clubs dans leur quête de transparence.

Excédé, de Tavernost a rétorqué qu'on lui avait "validé un budget" et qu'il "ne savait pas faire avec moins". Pire, il a laissé entendre qu'il pourrait prendre ses responsabilités, compris par tous comme une menace de démission.

C'est alors que Waldemar Kita, le patron de Nantes, a détendu l'atmosphère avec humour. "Vous avez vu avec l'âge, je suis plus sage, mais ça pourrait ne pas durer". Le boss des Canaris a salué le bon travail de Ligue 1+, calmant ainsi les esprits.

Reste que ces tensions illustrent les défis de la plateforme. Avec déjà 1,2 million d'abonnés, Ligue 1+ est censé représenter l'avenir financier des clubs français. Mais la transparence exigée par Létang et ses pairs montre que la confiance n'est pas encore totale.