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AS Monaco : Pocognoli n'accable pas Hutter, mais pointe un gros problème

Rédigé le Jeudi 23 Octobre 2025 à 10:15 écrit par



Le scénario se répète pour l'AS Monaco. Après avoir accroché Manchester City (2-2), les hommes de Sébastien Pocognoli ont buté sur Tottenham mercredi soir (0-0) lors de la troisième journée de Ligue des Champions. Dominateurs, les Monégasques ont multiplié les occasions mais n'ont jamais trouvé la faille face à un Guglielmo Vicario impérial. Avec seulement deux points en trois matchs, l'ASM est désormais dans la zone rouge de la compétition. En conférence de presse, le technicien belge a tenté d'analyser les carences offensives de son équipe.

Vicario a écœuré les Monégasques

« Je pense que le gardien est l'homme du match, cela veut dire beaucoup. Il a en effet effectué plusieurs arrêts magnifiques », a reconnu Sébastien Pocognoli. Un constat partagé par tous les observateurs. Vicario a réalisé huit parades décisives face à Balogun, Golovin ou encore Teze.​

Monaco a tout tenté. 23 tirs dont 8 cadrés, une possession légèrement à son avantage. Mais rien n'y a fait. « C'est dommage de ne pas prendre les trois points qui étaient plus que mérités », a déploré l'entraîneur monégasque.​

Au-delà de la malchance et de la performance adverse, Pocognoli a pointé du doigt un problème plus profond. « Il ne faut pas oublier que la débauche d'effort est énorme dans mon style de jeu, ce qui peut expliquer ce manque de fraîcheur et de lucidité dans les moments importants. Ça va venir naturellement en continuant à travailler », a temporisé le technicien belge.

Une préparation insuffisante sous Hütter ?

Cette explication interroge. Sébastien Pocognoli n'a cessé de marteler depuis son arrivée qu'un « gros travail physique » était nécessaire pour atteindre l'intensité qu'il réclame. « Il y a un gros travail physique à faire si on veut aller dans l'intensité et le style de jeu que j'aime prôner. Le physique amène le mental », avait-il déclaré avant la rencontre.

Un discours qui suggère que la préparation estivale sous les ordres d'Adi Hütter n'a peut-être pas été assez poussée. L'ancien entraîneur autrichien avait certes organisé huit matchs amicaux durant l'été, avec des stages en Angleterre et des adversaires relevés comme l'Inter Milan. Mais visiblement, cela n'a pas suffi pour donner au groupe les bases athlétiques nécessaires.​

Arrivé il y a moins de deux semaines pour remplacer Hütter, limogé après le nul face à Nice, Pocognoli hérite d'un groupe physiquement juste. « Premièrement, il faut s'attaquer à la base. Le physique amène le mental, j'y crois fortement. Et si on amène le mental, on amène la confiance », a-t-il insisté.

Le Belge prône un football de « pression haute », de « transitions rapides » et d'« intensité ciblée ». Un style exigeant qui nécessite des jambes fraîches et des poumons solides. Contre Tottenham, Monaco a couru, pressé, attaqué pendant 90 minutes sans jamais fléchir physiquement. Mais dans la surface, au moment de conclure, cette lucidité tant attendue a fait défaut.​

« Je préfère ça, que de gagner 1-0 en défendant tout le match », a néanmoins relativisé Pocognoli. Le processus prendra du temps. Et malgré deux points sur neuf, le technicien refuse de parler d'urgence : « Un début compliqué au niveau comptable ne donne pas obligatoirement une issue défavorable à la fin de la campagne », rappelle-t-il.​

Prochain rendez-vous décisif : le déplacement à Bodo/Glimt le 4 novembre. Sur synthétique, au-delà du cercle polaire arctique. Un vrai test pour cette équipe en reconstruction.

Ewan L.L
Journaliste passionné de foot et de l'Olympique de Marseille. Fan du Ribéry de la belle époque. En savoir plus sur cet auteur