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Le FC Sochaux choqué par les critiques du Stade Bethunois FC et de Jean-Guy Wallemme

Rédigé le Dimanche 21 Décembre 2025 à 17:39 écrit par



Clément Calvez, président du FC Sochaux, assume pleinement la décision controversée de conserver les 6 000 euros de recette après la qualification contre Béthune (4-2) ce samedi en 32es de finale de la Coupe de France. Une décision qui a provoqué la colère de Jean-Guy Wallemme, l'entraîneur du Stade Bethunois FC, ancien joueur de Sochaux en 1999 et surtout du RC Lens.

"Je sais que Sochaux a connu des soucis financiers, mais ce n'est pas notre problème", avait déclaré Wallemme aux journalistes de La Voix du Nord. Des propos qui ont eu l'effet d'une bombe dans le Doubs. Clément Calvez, interrogé par RMC Sport, a réplique avec fermeté : "On est un club professionnel mais qui évolue dans un championnat non professionnel". Une réalité souvent méconnue du grand public.

Une décision justifiée par une situation financière tendue

Selon les informations de l'Est Républicain, la recette encaissée par le FCSM samedi dépasse à peine les 6 000 euros, une somme qui ne couvre même pas les frais de déplacement générés par le long voyage jusqu'à Béthune (bus, hôtel, repas). "Donc il n'y a rien de scandaleux à la garder", martèle le président sochalien.

Le contexte économique du National explique cette rigueur budgétaire. Calvez rappelle que "cette tradition était plus facile à maintenir quand le foot français était en meilleure situation financière, avec 700 millions d'euros de droits TV qui nous aidaient tous à respirer". Aujourd'hui, le National ne bénéficie d'aucun droit TV, et les clubs doivent générer eux-mêmes leurs recettes par la billetterie, le sponsoring et les ventes de joueurs.

Le FC Sochaux a présenté un budget de 8 millions d'euros pour la saison 2025-2026. Un budget très serré dans une période économique très tendue pour le club sochalien, qui compte le moindre centime pour limiter les pertes. "Ce serait maladroit et malvenu de laisser dans le même temps 6 000 euros à un club qui est à six heures de chez nous. Nous aussi, nous avons un devoir de bonne gestion", explique Calvez.

Aux quatre tours précédents, Sochaux avait pourtant laissé sa part de recette à Audincourt, Pont-de-Roide, Pontarlier et Sarre-Union, tous des clubs du football régional franc-comtois. "Cela fait partie du développement de notre Ligue et du football régional, il y avait du sens à le faire", justifie le dirigeant.

Une tradition remise en question par la crise économique

Laisser sa part de recette n'est pas une obligation pour les clubs professionnels, mais plutôt une tradition en Coupe de France. La saison dernière, Clermont était d'ailleurs reparti du stade Bonal avec ses 40 000 euros après son élimination en 32es de finale. "On n'a pas crié au scandale", souligne Clément Calvez. Le président sochalien estime que la remarque de Wallemme selon laquelle "ce n'est pas notre problème" est "assez choquante" et révèle "une méconnaissance des problématiques de la troisième division française, où tous les clubs tirent la langue sur le plan financier".

Ewan L.L
Journaliste passionné de foot et de l'Olympique de Marseille. Fan du Ribéry de la belle époque. En savoir plus sur cet auteur