Andy Diouf (ex RC Lens) : une première compliquée sous les couleurs de l'Inter Milan

Lors de la large victoire contre le Torino (5-0), Andy Diouf a vécu ses premiers instants sous le maillot nerazzurro en entrant en jeu à la 77e minute. Dans un geste fort, Cristian Chivu a choisi de le positionner en tant que numéro 10, un poste qu'il n'avait jamais occupé auparavant. « Je l'ai même mis en difficulté, car je l'ai fait jouer à un poste qu'il n'avait jamais occupé », a reconnu l'entraîneur roumain en conférence de presse d'après-match.

Pour Chivu, cette titularisation express était avant tout symbolique : « Je voulais récompenser un garçon qui venait d'arriver, lui faire goûter San Siro, lui donner le sentiment d'appartenir au groupe. Il est là depuis deux jours à peine. Je ne sais même pas s'il a eu le temps d'ouvrir ses valises ». Cette déclaration révèle l'état d'esprit bienveillant du nouvel entraîneur interiste, soucieux d'intégrer rapidement ses recrues.

Cristian Chivu n'a pas caché son enthousiasme concernant le profil du milieu français : « C'est un mediano, ou une mezzala, considérant ses capacités de progression balle au pied. Nous n'avions pas quelqu'un comme lui dans notre effectif parce qu'il est gaucher ». Cette polyvalence correspond parfaitement aux plans tactiques du Roumain, qui souhaite faire évoluer l'Inter vers un système en 3-4-2-1, plus offensif que le traditionnel 3-5-2 pratiqué sous Simone Inzaghi.

Le vice-champion olympique 2024, arrivé pour 25 millions d'euros en provenance du RC Lens, apporte une dimension technique et physique recherchée. À 22 ans et avec son 1m87, Diouf possède « une belle capacité de progression balle au pied » qui permet à l'Inter de devenir « plus directe en possession », selon la Gazzetta dello Sport.

Face aux premières analyses sur la prestation de sa recrue, Chivu a tenu à calmer le jeu : « Il ne devrait pas être jugé ! Je suis heureux qu'il ait eu un avant-goût de San Siro et du monde de l'Inter ». 

Diouf, de son côté, s'est montré conquis par son nouveau défi : « L'Inter est un club riche en histoire, dès que j'ai appris la nouvelle, je n'ai pas hésité une seconde. C'est un honneur d'être ici et j'ai hâte de fouler la pelouse de San Siro ». Avec un contrat jusqu'en 2030, le Français dispose du temps nécessaire pour s'adapter aux exigences du très haut niveau européen sous la houlette d'un entraîneur qui croit manifestement en son potentiel.