Le RC Strasbourg devant l'OM et l'OL, c'est fou !

Sans surprise, le Paris Saint-Germain continue de dominer la Ligue 1 avec un effectif valorisé à 1,44 milliard d'euros selon la dernière étude de l'Observatoire du football CIES. Cette estimation place le club parisien au 5e rang européen, confirmant son statut de géant économique du football français. On notera l'énorme progression du RC Strasbourg.

L'étude révèle un gouffre entre le PSG et ses concurrents nationaux. L'AS Monaco occupe la deuxième place française avec 440 millions d'euros, soit trois fois moins que Paris. Le RC Strasbourg complète le podium avec 335 millions d'euros, devançant Marseille (280 M€) et Lyon (248 M€).

Cette hiérarchie illustre parfaitement la domination parisienne, renforcée par une progression exceptionnelle de 303 millions d'euros en un an. Cette hausse spectaculaire s'explique principalement par la revalorisation des jeunes talents comme Désiré Doué, passé de 50 à 90 millions d'euros, et Ousmane Dembélé, qui retrouve une valorisation à 90 millions.

La troisième place de Strasbourg avec 335 millions d'euros constitue la véritable surprise de ce classement. Cette valorisation exceptionnelle s'explique par les investissements massifs du consortium BlueCo, propriétaire commun de Chelsea et du Racing.

Le club alsacien a recruté 18 joueurs cet été pour 120 millions d'euros, dépensant même plus que le PSG. Ces opérations, facilitées par les échanges avec Chelsea, ont permis à Strasbourg d'atteindre une valorisation inédite malgré un budget initial de 100 millions d'euros.

Cette stratégie suscite néanmoins des critiques. "Strasbourg fausse le championnat et peut faire des trucs que les autres clubs européens ne peuvent pas se permettre", dénonce le journaliste Jean-Louis Tourre. Les multiples transferts entre Chelsea et Strasbourg interrogent sur l'équité concurrentielle en Ligue 1.

L'AS Monaco confirme sa politique de formation efficace avec 440 millions d'euros de valorisation, tout en réalisant le meilleur bilan européen sur le mercato avec 103,57 millions d'euros de plus-value. Les ventes d'Eliesse Ben Seghir (32 M€) et Wilfried Singo (31 M€) illustrent parfaitement cette stratégie payante.

À l'inverse, l'Olympique Lyonnais chute au 5e rang avec 248 millions d'euros, malgré une excellente balance transferts de 108,3 millions d'euros de bénéfice. Cette situation paradoxale s'explique par les contraintes budgétaires imposées par la DNCG, forçant le club à vendre ses meilleurs éléments.