L'OGC Nice sévèrement sanctionné ? Jonathan Clauss blasé

Rédigé le Mardi 30 Septembre 2025 à 10:56 écrit par



La colère de Jonathan Clauss était palpable dimanche soir après Nice-Paris FC (1-1). Le capitaine niçois d'un soir n'a pas mâché ses mots face aux comportements inacceptables de certains supporters de la tribune Populaire Sud.

"On est content de se sentir soutenu à domicile comme à l'extérieur, mais il y a des choses qui ne sont pas audibles dans un stade", a déclaré le défenseur azuréen à Nice-Matin. Une déclaration qui fait écho aux trois minutes d'interruption imposées par l'arbitre Abdelatif Kherradji à la 83e minute pour faire cesser les chants homophobes.

Le latéral droit s'était personnellement déplacé vers la tribune incriminée pour transmettre le message de l'arbitre : "S'ils n'arrêtent pas, on va arrêter le match". Une démarche qui a d'autant plus de sens de la part d'un joueur engagé depuis longtemps dans la lutte contre l'homophobie.

Un penalty fatal après l'interruption

L'ironie du sort veut que cette interruption ait coûté cher aux Aiglons. Quelques minutes après la reprise, Jean-Philippe Krasso transformait un penalty égalisateur (88e), privant Nice d'une victoire qui semblait acquise. "Même si on a marqué, je ne pense pas que l'interruption nous ait aidés", analysait Stéphane Gilli, l'entraîneur du Paris FC.

Franck Haise, son homologue niçois, refusait d'utiliser cette séquence comme excuse : "Je ne vais sûrement pas utiliser cette interruption comme excuse, ça n'aurait pas de sens". Néanmoins, la déconcentration était visible chez certains joueurs niçois, selon des observateurs foot.

Les chants ont d'ailleurs repris pendant les neuf minutes de temps additionnel, contraignant l'arbitre à une nouvelle interruption plus brève. Un comportement récidiviste qui risque de coûter cher au club azuréen devant la commission de discipline de la LFP.

Jonathan Clauss engagé dans la lutte contre l'homophobie

Cette prise de position de Jonathan Clauss n'a rien de surprenant. L'international français s'était déjà longuement exprimé sur ce sujet en mai dernier dans L'Équipe. "Il y a des choses qu'on ne doit pas entendre dans un stade de foot, même ailleurs", avait-il alors déclaré.

Le joueur de 33 ans déplorait que "s'il y a des joueurs homosexuels, ils se cachent" et espérait qu'un jour "l'annonce du coming out d'un joueur n'ait aucun impact sur son vestiaire". Des convictions profondes qui expliquent sa réaction tranchante dimanche soir.

L'OGC Nice risque désormais une amende et/ou une fermeture partielle ou totale de tribune. La commission de discipline de la LFP étudiera ce dossier lors de sa prochaine session. 

Journaliste passionné de foot et de l'Olympique de Marseille. Fan du Ribéry de la belle époque. En savoir plus sur cet auteur