Bruno Genesio a dégainé mercredi lors de sa conférence de presse d'avant-match contre Brann. L'entraîneur du LOSC, habituellement mesuré, a violemment critiqué l'arbitrage d'Eric Wattellier lors du derby perdu contre le RC Lens (3-0), évoquant "trois faits de jeu contraires" et dénonçant un "deux poids, deux mesures" dans le traitement médiatique des erreurs arbitrales.
"J'assume mes responsabilités après le derby, mes choix, le plan de jeu. Mais je vais essayer d'être mesuré, il y a trois faits de jeu contraires et personne n'en parle", a lancé le technicien lillois, agacé par le mutisme général autour des décisions litigieuses. Une sortie rare pour celui qui préfère habituellement éviter les polémiques arbitrales.
"J'assume mes responsabilités après le derby, mes choix, le plan de jeu. Mais je vais essayer d'être mesuré, il y a trois faits de jeu contraires et personne n'en parle", a lancé le technicien lillois, agacé par le mutisme général autour des décisions litigieuses. Une sortie rare pour celui qui préfère habituellement éviter les polémiques arbitrales.
Trois actions litigieuses passées sous silence
Genesio a détaillé chaque situation qu'il juge défavorable à son équipe : "Avez-vous parlé du penalty sur la frappe de Félix Correia ? Pas de VAR, pas de penalty. Deuxième fait de jeu, le deuxième but avant la mi-temps. Saïd met son pied au moment où Felix veut faire la passe à Berke. Pas de VAR, but".
Le troisième grief concerne le but de Rayan Fofana : "Troisième but encaissé, faute sur Osame Sahraoui. On dit à Monsieur Wattellier qu'il y a faute, mais but accordé". Une analyse que la Direction Technique de l'Arbitrage a d'ailleurs validée mercredi, reconnaissant "une faute sanctionnable" d'Aguilar sur Sahraoui qui aurait dû annuler le but lensois.
Le troisième grief concerne le but de Rayan Fofana : "Troisième but encaissé, faute sur Osame Sahraoui. On dit à Monsieur Wattellier qu'il y a faute, mais but accordé". Une analyse que la Direction Technique de l'Arbitrage a d'ailleurs validée mercredi, reconnaissant "une faute sanctionnable" d'Aguilar sur Sahraoui qui aurait dû annuler le but lensois.
Une critique du système arbitral français
L'entraîneur de 58 ans a élargi son propos à l'ensemble du système : "Chaque week-end, je ne vais pas faire la pleureuse, sur chaque terrain, il y a des problèmes. Il serait temps que tous les acteurs du football parlent de tout ça". Une référence directe à l'entourage des arbitres et notamment à Mickaël Landreau, ancien gardien reconverti dans l'accompagnement des officiels.
"Les joueurs, quand ils ne sont pas bons, ils vont sur le banc ou sortent du groupe. Les entraîneurs dégagent très vite. Il sera peut-être temps que tous les acteurs du football parlent de tout ça", a-t-il martelé, réclamant plus de transparence et de remise en cause.
"Les joueurs, quand ils ne sont pas bons, ils vont sur le banc ou sortent du groupe. Les entraîneurs dégagent très vite. Il sera peut-être temps que tous les acteurs du football parlent de tout ça", a-t-il martelé, réclamant plus de transparence et de remise en cause.
Le LOSC snobé selon Genesio
Le point le plus sensible touche au traitement médiatique différencié : "Comme par hasard, quand c'est Lille, on en parle beaucoup moins. Je n'ai pas vu le lendemain une campagne comme j'ai pu voir pour d'autres équipes". Genesio fait notamment référence à la note de 7/10 attribuée à Wattellier dans la presse du lendemain, qui l'a "très surpris".
"J'ai même vu la note de l'arbitre le lendemain, dans un certain quotidien, qui m'a très surpris", a confié l'ancien coach lyonnais. Cette différence de traitement alimente sa frustration face à ce qu'il perçoit comme une injustice récurrente envers son club.
"J'ai même vu la note de l'arbitre le lendemain, dans un certain quotidien, qui m'a très surpris", a confié l'ancien coach lyonnais. Cette différence de traitement alimente sa frustration face à ce qu'il perçoit comme une injustice récurrente envers son club.
Genesio dénonce une omerta imposée
Genesio a conclu en dénonçant l'interdiction faite aux entraîneurs de critiquer publiquement l'arbitrage : "Je sais que c'est mal vu de parler de ça, mais on ne peut pas toujours occulter et continuer comme ça. Cela influe sur les résultats et c'est répétitif".
"On parle d'attirer plus de gens devant Ligue 1+, cela fait partie des choses qu'on peut améliorer, sauf qu'on n'a pas le droit d'en parler, nous, les entraîneurs, sinon on est sanctionnés", a-t-il conclu. Une sortie qui pourrait lui valoir des ennuis avec la commission de discipline, mais qui traduit sa lassitude face à ces erreurs qu'il juge "répétitives".
Cette prise de parole intervient alors que le LOSC doit se concentrer sur la réception de Brann ce jeudi en Europa League, avec sept joueurs indisponibles dont Benjamin André et Alexsandro. Un contexte déjà difficile que ces polémiques arbitrales n'arrangent pas.
"On parle d'attirer plus de gens devant Ligue 1+, cela fait partie des choses qu'on peut améliorer, sauf qu'on n'a pas le droit d'en parler, nous, les entraîneurs, sinon on est sanctionnés", a-t-il conclu. Une sortie qui pourrait lui valoir des ennuis avec la commission de discipline, mais qui traduit sa lassitude face à ces erreurs qu'il juge "répétitives".
Cette prise de parole intervient alors que le LOSC doit se concentrer sur la réception de Brann ce jeudi en Europa League, avec sept joueurs indisponibles dont Benjamin André et Alexsandro. Un contexte déjà difficile que ces polémiques arbitrales n'arrangent pas.