Dimitri Liénard (ex RC Strasbourg) tacle les ultras du RCSA : "On passe pour des ânes, des clowns"

Rédigé le Mardi 16 Septembre 2025 à 07:35 écrit par


Dimitri Liénard qualifie de "honte absolue" les banderoles du kop strasbourgeois contre Keller et Emegha. L’ancien capitaine dénonce une minorité et défend l’identité du Racing, alors que la polémique sur la multipropriété agite l’Alsace.


La polémique enfle à Strasbourg après les banderoles hostiles à Marc Keller et Emmanuel Emegha, déployées par une frange du kop lors de la victoire contre Le Havre. Dimitri Liénard, ex-capitaine emblématique du Racing, est monté au créneau pour défendre ses anciens coéquipiers et dirigeants, dénonçant un comportement "honteux" et appelant les joueurs à couper le contact avec cette minorité de supporters.

Invité de l'émission Club 1906, Liénard n'a pas mâché ses mots face à l'attitude des ultras : « C'est la famille qui a été attaquée : le capitaine, le président. Emegha a toujours tout donné. Mais cela provient d'une minorité. D'ailleurs, ils ont été sifflés par le reste du stade. Il faut régler ce problème en interne. On passe pour des ânes, des clowns. En tant qu'ancien capitaine, je dirais à mes joueurs de ne plus aller les saluer. Ce qu'ils ont fait, c'est une honte absolue ». L'ex-milieu alsacien rappelle également le rôle clé de Keller : « Keller aurait pu partir avec ses millions et il est là chaque week-end. L'équipe a retrouvé l'Europe, a terminé 7e la saison dernière. »

L'exaspération du kop strasbourgeois s'ancre dans la défiance envers la multipropriété et le transfert acté d'Emegha à Chelsea en 2026, les deux clubs appartenant à BlueCo. Une banderole le traitait de "pion de BlueCo" et demandait qu'il "rende son brassard". Face à cette fronde, le coach Liam Rosenior et des actionnaires historiques ont publiquement pris la défense du président et du groupe, rappelant que seule une minorité était concernée et saluant le bilan sportif du Racing, qualifié en Coupe d'Europe et auteur d'un départ réussi en Ligue 1.

Ce climat tendu suscite des débats profonds sur l'identité du club et les limites du supportérisme, alors que la majorité du stade a sifflé les fauteurs de trouble, montrant que la fracture n'est pas totale au sein du public alsacien.

Journaliste passionné de foot et de l'Olympique de Marseille. Fan du Ribéry de la belle époque. En savoir plus sur cet auteur